L’École navale forme environ 2 000 personnes par an en formation initiale ou continue. C’est tout d’abord une grande école militaire qui s’appuie sur des outils pédagogiques performants. L’équipe du Technopôle a notamment pu tester le simulateur de navigation et l’EARVI.
L’École navale est aussi un établissement d’enseignement supérieur dispensant des formations de Bac+1 à Bac+8 pour les militaires ou les civils. Les équipes de recherche qui prennent part à la partie formation académique sont composées d'enseignants chercheurs (maîtres de conférences, professeurs d'universités). La formation militaire et maritime est dispensée par des officiers de la marine nationale. Les dernières formations ayant vu le jour en collaboration avec d’autres organismes d’enseignement supérieur notamment du territoire sont des Mastères Spécialisés :
Enfin, l’École navale propose des stages pour les entreprises. C’est le cas de la formation au leadership, qui peut certainement intéresser les cadres d’entreprises du territoire.
La recherche à l’École navale est basée sur les besoins opérationnels de la Marine et des collaborations avec les industriels du naval (MBDA, Naval Group, Thales, DCI, Safran, Naxicap, Segula Technologies, Seair, etc.) et d’autres acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche (ENSTA Bretagne, IMT Atlantique, UBO, etc.).
La direction de la recherche, qui inclut l’Institut de Recherche de l’École navale (IRENav), est structurée autour de deux axes de recherche : Mécanique et Énergie en Environnement naval (M2EN) et Modélisation et Traitement de l’Information Maritime (MOTIM), ainsi que deux Chaires : cyberdéfense des systèmes navals et Résilience et Leadership. L’IRENav abonde à l’Institut Carnot dans le cadre du CARNOT ARTS.
La Chaire Résilience & Leadership a été créée en décembre 2018 en collaboration avec l’Université de Bretagne Occidentale, l’Université de Rennes 1 et le soutien financier de partenaires industriels. Elle a pour objectif de développer un outil de diagnostic de la capacité de résilience organisationnelle et de faire émerger des modes de réponse résilients.
Accueillie par les chercheurs pour une visite organisée au millimètre, l’équipe du Technopôle a pu découvrir les différentes infrastructures de recherche et discuter de sujets tels que :
La recherche à l’École navale se tourne à présent vers les opportunités liées à l’émergence de l’IA et des traitements de données maritimes massives. Dans ce cadre, elle explore avec la Marine nationale des pistes de travail avec le « Centre en Intelligence Artificielle Maritime » de Sorbonne Université.
Sorbonne Université et l'École navale ont signé une convention de partenariat dont l’objectif est d’accompagner une nouvelle ambition au service de la promotion du fait maritime par le biais d'actions de formation et de recherche, ainsi que d’opérations évènementielles et culturelles.
Sorbonne Université et l’École navale interviennent l’une et l’autre dans le champ de l’enseignement supérieur et de la recherche maritimes. Depuis plus de dix ans, les deux institutions développent des actions de coopérations scientifiques et pédagogiques, notamment dans le domaine de l’histoire maritime.
Grâce à ce partenariat, Sorbonne Université et l’École navale vont construire, promouvoir et dispenser des formations combinées à destination de leurs communautés étudiantes respectives, et dans le cadre de la formation tout au long de la vie. Ces formations vont permettre le développement de compétences et des connaissances en lien avec les enjeux de géopolitique et de sécurité maritimes.
En parallèle, les deux établissements vont continuer de mener des actions de recherche conjointes.
D'autres spécialités pourraient donner lieu à de nouvelles coopérations, que ce soit dans le domaine de l'intelligence artificielle, des drones ou des systèmes d'information appliqués aux univers marins et maritimes.
David Brosset, maître de conférences et responsable de la recherche en cybersécurité au sein de l’École navale :
«Au sein de l’École navale nous menons des recherches spécifiquement sur la sécurité des systèmes maritimes et portuaires. La mission que nous portons est de rendre les systèmes numériques plus résistants aux cyberattaques et de les détecter le plus tôt possible.
Nos travaux se déploient sur 3 axes thématiques spécifiques :
- La cyber protection : travailler à l’élaboration de systèmes les mieux protégés contre les cyberattaques.
- La cyber résilience : faire des systèmes qui résistent et arrivent à fonctionner malgré les attaques.
- La cyber défense : détecter les attaques et faire des contre-mesures, réparer et contenir, empêcher qu’elles se propagent.
Pour renforcer et soutenir nos actions de recherche nous participons à différents dispositifs collaboratifs. Nous sommes, par exemple, impliqués dans la Chaire de cyberdéfense des systèmes navals, créée en octobre 2014, sous tutelle de la Marine nationale. Ce projet est soutenu par la Région Bretagne et le Pôle Excellence Cyber. Il regroupe des établissements d’enseignement supérieur (École navale, ENSTA Bretagne, IMT Atlantique) ainsi que deux grands groupes que sont Naval Group et Thales. Nos activités de recherche sont également soutenues par la Région Bretagne dans le cadre du CPER (Contrat de Plan Etat région) et via des appels à projets de type ANR ou européens. Au sein du projet européen H2020 FORESIGHT, nous sommes responsables du développement d’un des trois cyberranges (plateforme d’entraînement en cybersécurité). Ce cyberrange maritime hébergé à l’École navale est unique en Europe.
Notre équipe de recherche est constituée d’une vingtaine de doctorants et d’enseignants chercheurs, un ingénieur, un technicien et une chargée de communication mais également par des experts au niveau industriel. Pour l’École navale, participer à cette chaire est un vrai choix stratégique. C’est un moyen pour les élèves qui demain défendront les intérêts souverains de la France, d’être sensibilisés à ces enjeux de sécurité.»
Retrouvez l’intégralité de l’interview de David Brosset dans l’article dédié sur le site du Technopôle Brest-Iroise.
Le tunnel hydrodynamique est principalement utilisé pour déterminer les causes hydrodynamiques qui entrainent des vibrations. C’est une installation imposante dans lequel est créé un écoulement le plus laminaire possible obtenu en jouant sur la vitesse du fluide et la pression dans le tunnel.
Les résultats des travaux en conditions contrôlées sont ensuite complétés par ceux issus de modèles numériques.
La vitesse dans le tunnel peut atteindre 12m.s-1. Tous types de structure et profils peuvent y être insérés : foils, hélices, et même des reproductions de formes de manchots.
Ce dernier exemple, qui peut de prime abord prêter à sourire, est issu du constat suivant : les manchots portant une balise GPS sur le dos ont une mortalité plus élevée que les autres. L’étude en tunnel hydraulique a prouvé l’influence de la balise sur la vitesse de déplacement des oiseaux. Les manchots se mouvant moins vite dans l’eau échappent moins à la prédation.
Par ailleurs, et dans une perspective à 30 ans, l’étude des phénomènes hydrodynamiques va produire autant de données d’entrées pour imaginer et construire les navires de demain.
Le tunnel hydrodynamique de l’IRENav est une des plateformes recensées sur le Portail des infrastructures et équipements de recherche de la mer.
Contactez-nous ou partenariats@ecole-navale.fr.