Le Pôle d’innovation technique ORION, par Emeline Renne
- En juin 2024, Emeline Renne succédait à Jean-Marie Chapelier en tant qu’animatrice du Pôle d’innovation technique ORION (Organisation pour la Recherche et l’Innovation Opérationnelle Navale). À travers ses missions et la tenue prochaine de l’événement Mar’inn Ouest, plongeons dans l’opérationnel, guidés par cette ingénieure militaire issue de l’ENSIETA (à présent ENSTA) à Brest.
crédit : Technopôle Brest-Iroise Orion, 5 ans
Cinq ans en 2024 et "un rythme de croisière correct", précise Emeline. "On ne cherche pas à faire du chiffre, mais à soutenir des projets qui auront une suite opérationnelle dans le domaine militaire." Après quelques perturbations liées à des contraintes budgétaires en 2024, ORION reprend son plan d’action avec, en ligne de mire, l’organisation de Mar’inn Ouest (7 octobre 2025, École Navale, Le Poulmic).
Le réseau s’étend également avec l’arrivée du Pôle Mer Bretagne Atlantique parmi les partenaires, un accord signé à l’occasion de la dernière Sea Tech Week®. Le PMBA rejoint donc DGA TN, la Marine nationale, l’ENSTA, l’Ecole Navale et le Technopôle Brest-Iroise.
Orion, les innovations
"Plus agiles, plus rapides, plus diversifiées, à taille humaine", voilà ce qui qualifie les entreprises rencontrées par Emeline dans le cadre d’ORION.
"Bébé DGA[1]", comme elle se qualifie elle-même, l’ingénieure cherche à s’ouvrir à d’autres méthodes que celles, cependant passionnantes, des grands programmes de Défense.
La carrière d’Emeline passe par des expériences dans les domaines de la navigation sous-marine dans l’Eure, des essais de missiles sur l’île du Levant à Toulon et des drones à DGA TN[2] Brest (programme Système de lutte anti-mines futur SLAM-F). "J’avais la volonté de ne pas rester en interne Défense, mais de travailler avec d’autres partenaires académiques et de l’innovation."
Illustration par deux projets marquants :
CALHYB, porté par l’entreprise Hytech Imaging. Emeline découvre ce projet lors de son passage dans ORION en tant que pilote d’atelier. "Un projet technique, une équipe sérieuse", commente-t-elle. Le système CALHYB couple l’imagerie hyperspectrale à la technique laser bathymétrique.
UAFS (Mise à feu acoustique sous-marine), porté par la société RTSYS. "Le projet, finalisé en 2024, est à présent poussé par la Marine pour un passage à l’échelle", précise Emeline.
Crédit : Technopôle Brest-Iroise Proposez votre projet : la méthode
Pour intégrer le dispositif ORION, la première étape consiste à compléter une fiche initiale de présentation de votre projet. Elle sera étudiée de manière collégiale par les partenaires dont un·e expert·e de DGA TN, selon les critères suivants : innovation, réponse à un besoin de la Marine nationale et innovation duale.
"Nous souhaitons maintenir la dynamique avec l’écosystème local des six partenaires d’ORION. Le Technopôle Brest-Iroise apporte son regard sur la santé de l’entreprise et son développement."
À l’issue de l’étude, le porteur de projet pourra être invité à pitcher (10 min + 10 min de Q/R) devant le Comité de pilotage. "Quelques ajustements peuvent être demandés avant le dépôt officiel." Si le projet est accueilli favorablement, il sera suivi par un expert technique et financé par l’Agence de l’innovation de défense (AID).
Contact : dga-tn.orion.fct@intradef.gouv.fr
Mar’inn Ouest (7 octobre 2025, École Navale)
Le thème : Innover pour mieux connaître et maîtriser les océans.
En filigrane : les technologies de défense et les innovations duales.Cette journée, coordonnée par DGA TN, s’organisera au rythme de tables rondes, pitchs, expositions et démonstrations. "L’ensemble de la force locale est impliqué, et chaque partenaire est en charge d’une partie de l’organisation." Le Technopôle Brest-Iroise lancera un Appel à Manifestation d’Intérêt pour des startups désireuses de présenter leur expertise devant les acteurs de la défense.
[1] DGA : Direction générale de l’armement
[2] DGA TN : DGA Techniques navales
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- Publié le 17/02/2025
