Comment réduire les coûts nécessaires à la caractérisation des fonds marins et adapter les structures à la nature spécifique du sol ?
Les structures ORE déployées sur les fonds marins peuvent rencontrer des conditions hostiles. Ainsi, les turbines de marée sont installées sur des sites soumis à des courants extrêmes qui peuvent induire un transport intense de sédiments. Dans le même ordre d'idées, les dunes hydrauliques, formées par l'action combinée des courants marins et de la houle, sont fréquentes dans les futures zones où seront implantés les parcs éoliens offshore en Manche et en mer du Nord. Pour mieux comprendre ces phénomènes, des campagnes de mesures et d'échantillonnages in situ sont indispensables. Illustrations avec le retour d'expérience du projet PHYSIC et l'approche adoptée pour le projet DUNES.
La nature des fonds marins peut également être un aspect crucial dans le développement des projets ORE. Les sols carbonatés sont ainsi très présents sur les sites des futurs parcs éoliens offshore français. La méconnaissance de leurs caractéristiques mécaniques nécessite des études menées dans le cadre de SOLCYP+ visant à optimiser la conception des fondations des éoliennes afin de réduire leur coût et de perturber les projets. En écho à ce problème, la question plus large de la caractérisation géophysique et géotechnique des fonds marins se pose. Avec GEOSISMEM, une approche géophysique couplant la sismique multicanal et la résistivité marine pourrait permettre une étude rapide et peu coûteuse des
l'exploration préliminaire. Les études géotechniques plus lourdes seraient alors réservées à des zones d'intérêt bien ciblées.