Grâce à un écosystème dense composé d’acteurs aussi bien publics que privés, la pointe bretonne est devenue au fil des ans une place forte dans le domaine de l’intelligence artificielle, et particulièrement pour ses applications dans l’environnement marin. Une place confortée notamment par la présence du Lab-STICC, cette unité de recherche rattachée au CNRS au sein de laquelle plus de 630 chercheurs couvrent un large spectre autour des sciences du numérique. Cette unité de recherche héberge notamment l’un des seuls pôles français dédiés à la thématique de l’IA appliquée à l’océan, en partenariat avec Ifremer. On y conçoit les systèmes de sécurité autonomes des navires du futur, ou encore les modèles de prévision de phénomènes naturels rares tels que les tsunamis.
Ifremer coopère également avec l’Université de Bretagne Sud sur la sélectivité des engins de pêche par Deep learning. On citera aussi la chaire OceaniX d’IMT Atlantique, qui utilise les méthodes de l’intelligence artificielle pour étudier la dynamique de l’océan, avec à la clé de nombreuses applications pour la prévision météorologique, le routage des navires ou la surveillance des espaces marins.
Citons également l’ENSTA Bretagne et son pôle Traitement, Transmission d’information, Algorithme et Intégration, l’ENIB et son Centre européen de réalité virtuelle et d’intelligence artificielle, l’lSEN Yncréa Ouest qui héberge l’école Microsoft dédiée à l’IA, ou encore ISblue, l’école universitaire de recherche interdisciplinaire pilotée par l’Institut Universitaire Européen de la mer (IUEM) spécialisée en sciences et technologies marines.
L’École navale contribue également à ce pôle d’excellence à travers son laboratoire de recherche, qui étudie notamment les champs d'application de l’IA pour l’aide à la décision et le pilotage des équipements autonomes. Un écosystème académique d’excellence qui, aux côtés d’industriels de la défense tels que Thales et Naval Group, a également favorisé l’émergence de nombreuses start-ups faisant elles-aussi appel à l’intelligence artificielle, à l’image d’eOdyn ou d’Hytech Imaging.
Photo : Eodyn