La pointe bretonne abrite quatre bases militaires aéronautiques et navales de la plus haute importance stratégique pour la Marine nationale. À Brest, la base navale et la base sous-marine apportent ainsi un soutien opérationnel crucial à ses bâtiments de surface, ainsi qu’à ses sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). Un peu plus loin, c’est depuis la base aéronautique navale de Landivisiau que décollent ses Rafales, tandis que celle de Lanvéoc-Poulmic assure le soutien opérationnel technique et logistique de ses aéronefs affectés sur la base ou détachés sur ses bâtiments de surface.
Ces grands pôles militaires entraînent naturellement tout un écosystème dans leur sillage. Aux côtés des grands acteurs que sont Thales et Naval group, une centaine de PME travaillent ainsi dans le secteur de la défense, fédérées notamment au sein du Pôle Mer Bretagne Atlantique. C’est aussi à la pointe finistérienne que l’on forme les militaires de demain, au sein de trois grandes écoles : l’École navale qui forme environ 2 000 élèves par an, du matelot au doctorant en passant par les officiers, le Centre d’instruction navale de Brest (qui regroupe l’École de maistrance, l’École des mousses ou encore le Lycée naval), ainsi que l’ENSTA Bretagne, qui forme les futurs ingénieurs de l’armement et contribue activement à l’innovation dans le domaine de la défense.
Une innovation également portée par le Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) qui imagine notamment les cartes marines du futur, ainsi que par l’Institut de recherche de l’École navale (IRENAV), dont les équipes travaillent notamment sur la modélisation du traitement de l’information maritime ou encore sur la mécanique et l’énergie en environnement naval. L’École navale abrite également le Groupement d’Instruction des sciences humaines et sociales, qui étudie quant à lui les compétences qui seront essentielles aux futurs officiers de marine. Elle abrite également la Chaire de cyberdéfense des systèmes navals, ainsi que la Chaire résilience et leadership, qui développe des outils de diagnostic de la capacité de résilience des organisations. Autant d’acteurs qui, depuis la pointe bretonne, contribuent à répondre aux grands enjeux de demain en matière de Défense aéronautique et navale.
Le pôle d’innovation technique ORION, Organisation pour la Recherche et l’Innovation Opérationnelle Navale
Photo : Stéphane Marc